Nos intervenants ont du talent ! Zoom sur Clémentine Combre-Lenik et l’utilisation des podcasts en formation

Cocorico ! L’expertise pédagogique du Pôle Alternance et Apprentissage de Lyon mise en avant lors de la session d’été de Pédagogia – l’Ecole des formateurs et des métiers de la pédagogie du Groupe IGS

 

Du 15 au 17 juin était organisée la session d’été de Pédagogia.

Pédagogia est l’école des formateurs et des Métiers de la pédagogie du Groupe IGS. Cette école permet aux intervenants d’être en veille et en réflexion sur les pratiques pédagogiques.

Ces 3 jours sont dédiés exclusivement à nos formateurs pour élargir leurs champs de compétences à travers de différents ateliers.

Un des ateliers présentait l’utilisation des podcasts dans les sessions pédagogiques, à ce titre Clémentine Combre Lenik a été invitée à présenter l’initiative mis en place dans ses sessions de formations.

Clémentine intervient dans notre centre de formation depuis 2018 sur différents niveaux de formations (bac / bachelor) sur des modules éducation civique, histoire, technique rédactionnelle ou sociologie des médias.

Clémentine, s’est prêtée au jeu des questions réponses.

C’est parti pour Podcast et formation : mode d’emploi !

Comment est venu l’idée d’utiliser des podcasts dans ta pédagogie ?

« L’idée d’utiliser des séquences podcastées dans ma pédagogie m’est venue, comme souvent, de plusieurs éléments convergents qui, à un instant « T », se sont mis en place.

Le fait est, pour commencer, que j’ai une culture très « radio », élevée à France Inter et France Culture, et encore aujourd’hui je prépare régulièrement mes cours en l’écoutant ! Et l’an passé, en plein confinement, je n’arrivais plus à regarder des écrans en fin de journée (je suis pourtant sériphile et dans le monde d’avant, j’allais 3 à 4 fois au cinéma par semaine). En écoutant une émission de radio et donc, un podcast, on peut faire tellement d’autres choses, à commencer par fermer les yeux, mais aussi de la randonnée ! Je crois que j’avais également envie depuis longtemps de tenter ce type de support, car mon fonctionnement mnémotechnique est très sensible à l’alliance entre musique et voix.

Ensuite, avant de proposer des podcasts « maison », j’ai eu l’occasion de mettre en place des séances de cours autour d’un podcast intitulé Mamie dans les orties, pour des Premières bac pro, Dans chaque épisode de ce podcast, une grand-mère se raconte, et notamment les périodes de la Seconde Guerre mondiale mais aussi les combats féministes etc. Le jour de l’écoute a été un véritable chamboulement pour plusieurs apprenants, et Valérie et moi avons décidé de reconduire l’expérience.

Enfin, je dois le fait de m’être lancée à nos apprenant.es, puisque c’est eux qui, lors d’un exercice où tous les supports possibles étaient acceptés, m’ont envoyé des fichiers audio en se mettant en scène ! Moi qui m’attendais à n’avoir que des vidéos, j’ai reçu de magnifiques écrits et des mises en voix de leurs textes. Et puis, en cours de sociologie des médias, je me devais d’innover ! »

 

En quoi consiste cette utilisation et comment cela s’intègre dans tes sessions de formation ?

« L’utilisation de podcast peut s’inscrire dans une démarche multiple.

Mon premier épisode a donc été une restitution d’une évaluation formative pour la filière RPC, j’ai opté alors pour une forme pseudo-journalistique en intégrant notamment les audios des apprenants, cet épisode 1 saison 1 s’inscrivant principalement dans l’idée d’un retour collectif pour un groupe-classe dans un contexte de distanciel.

La seconde utilisation que je développe aujourd’hui est celle d’une situation de correction de devoir de type DM, DS ou bac blanc, pour laquelle je me sers du support podcast comme prétexte à un déroulement méthodologique à appliquer pour les autres devoirs ou examens. Ainsi, l’apprenant peut réécouter s’il le souhaite et lorsque c’est nécessaire le podcast qui reste disponible pendant les deux années de sa formation.

Une autre utilisation est celle d’une extension sous une forme plus ludique d’un élément fondamental d’un cours magistral. J’ai ainsi réalisé un court épisode consacré aux sources académiques, grand enjeu de la méthodologie du Mémoire de recherche appliquée.

Enfin, j’ai le projet de faire intervenir dans plusieurs épisodes d’autres personnes, formateurs ou non, sur des sujets particuliers, pour donner une ouverture sur certains sujets : le témoignage d’une riveraine au sujet de la construction du Grand stade dans le cadre du cours sur la périurbanisation ou la parole de mes amies espagnoles (enseignantes) au sujet de la vision du franquisme dans l’Espagne d’aujourd’hui, en lien avec le projet engagement que nous menons collectivement avec les bacs. Les interviews ont été toutes décalées à ce jour pour cause de contexte Covid. »

 

Quels sont les 1ers retours des apprenants

« Les premiers retours des apprenants ont été positifs, tant du côté des bachelors et mastères que pour les bacs.

Le format plaît, et cela permet à celles et ceux qui ont une mémoire auditive de retenir dans un autre contexte que celui du cours, particulièrement dans un contexte de distanciel. Le fait de pouvoir l’écouter n’importe où et n’importe quand leur convient également, tout comme le côté un peu ludique de « la prof a fait cela ».

(Aujourd’hui, j’ai proposé un podcast autour du conflit sino-japonais à une classe de Première, ils étaient déçus que ça ne soit pas moi qui « raconte ».)

C’est vrai que c’est une forme qui a un côté intime, qui permet un autre rapport. La concentration semble être différente pour les apprenants avec ce type de support.

J’ai aussi eu des conseils, des recommandations, dont j’ai bien pris note. Des demandes d’épisode aussi !

Pour conclure, je pense que c’est un support qui est un très bon complément qui peut s’inscrire dans une variété pédagogique et d’apprentissage. »

 

Pourquoi lire tout ceci quant on pourrait finalement l’écouter en podcast ?

Installer vous confortablement, Clémentine vous embarque dans l’aventure podcast :

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